Comité Entraide > Croix-Rouge canadienne, Division du Québec
À la Croix-Rouge canadienne, nous ignorons ce que la prochaine catastrophe nous réserve, mais nous savons une chose : les feux de forêt, les inondations, les ouragans et d’autres événements dévastateurs sont de plus en plus fréquents et violents et affectent de plus en plus de personnes. C’est notre nouvelle réalité, et nous devons nous y préparer. Heureusement, nos collectivités pourront toujours compter sur une aide immédiate grâce à votre générosité.
Votre appui est une source de réconfort et de soutien pour les membres de nos communautés qui seront, malheureusement, victimes d’un sinistre cette année.
Pendant que notre personnel et nos bénévoles sont à pied d’œuvre sur le terrain, votre générosité joue un rôle vital dans nos communautés. D’un bout à l’autre de la province, vos dons permettent d’offrir l’essentiel à ceux et celles dont la vie bascule subitement : un toit, de la nourriture, des vêtements neufs, une oreille attentive et bien plus. C’est donc dire qu’au cœur de situations d’urgence, vous êtes aux côtés de nos bénévoles pour épauler les personnes qui en ont besoin au moment où elles en ont le plus besoin. Au Québec, nos équipes bénévoles sont mobilisées en moyenne quatre fois par jour.
Vos contributions profitent directement à des familles ou des personnes seules, des enfants, des adultes et des personnes âgées éprouvées par le malheur et qui ont grandement besoin de reconstruire leur quotidien..
Au nom de toutes ces personnes qui bénéficient de votre générosité, merci d’être là!
Voyez ci-dessous des exemples concrets de l’utilisation de votre don.
Une retenue de 7 $ par paie permettra d'offrir des repas chauds à Jeanne et ses tout-petits pendant les trois jours qui suivent l'incendie en plus du lait maternisé pour le plus petit. Une équipe de la Croix-Rouge guidera la famille à travers cette épreuve et offrira un toutou aux petits pour les réconforter.
Une retenue de 10 $ par paie permettra non seulement l’achat des aliments pour Jeanne et ses deux enfants, mais aussi la distribution de trousses pour leurs soins personnels (brosse à dents, dentifrice, savon, etc.) en remplacement des articles essentiels perdus dans l’incendie.
Une retenue de 12 $ par paie permettra à Jeanne et ses enfants d’être hébergés pendant trois nuits à l'hôtel, de dormir au chaud et en sécurité. La maman recevra aussi des produits essentiels pour son plus jeune (couches, lingettes, pommades, etc.) et une équipe de la Croix-Rouge sera là pour les guider vers leur rétablissement.
Une retenue de 25 $ par paie permettra à Jeanne de se procurer tout ce qu'il faut pour habiller ses enfants de la tête aux pieds et pour remplacer leur manteau et leurs bottes d'hiver, perdus dans le feu. La maman recevra du lait maternisé et des produits essentiels pour son plus petit (couches, lingettes, pommades, etc.) et tous les trois recevront une trousse pour leurs soins personnels (brosse à dents, dentifrice, savon, etc.). Une équipe Croix-Rouge guidera la famille à travers cette terrible épreuve.
Une retenue de 40 $ par paie permet à un parent et à ses deux enfants de bénéficier de l’ensemble des services d’aide offerts par la Croix-Rouge pendant trois jours. Ils sont habillés, hébergés et nourris. Ils reçoivent également des trousses pour les soins d’hygiène ainsi que d’autres produits indispensables.
Une retenue de 55 $ par paie permettra à des bénévoles d’ouvrir un centre d’accueil et d’information où recevoir les résidents comme Hicham, Mario, Clémentine et leurs familles respectives lors de l’évacuation de leur immeuble dû à un incendie. À l’abri des intempéries, ils seront réconfortés, recevront des couvertures et nos bénévoles assureront une prise de besoins pour s’assurer que tous ceux qui sont essentiels soient couverts rapidement en réponse à cette expérience difficile.
Une retenue de 75 $ par paie permettra aux résidents de l’immeuble sinistré, tel qu’Hicham, Mario, Clémentine d’être hébergés à l’hôtel avec leurs familles et d’avoir des repas chauds pour trois jours. Nos bénévoles leur fourniront des trousses pour leurs soins personnels (brosse à dents, dentifrice, savon, etc.), ainsi que des produits essentiels pour les tout-petits (couches, lingettes, pommades, lait maternisé, etc.). Nos bénévoles seront présents avec les familles pour les appuyer dans ces premiers instants.
Une retenue de 100 $ par paie permettra à la Croix-Rouge de subvenir aux besoins des familles sinistrées comme celles d’Hicham, Mario et Clémentine pendant trois jours, comprenant l’hébergement en hôtel, des repas chauds, des trousses de soins personnels et des produits essentiels pour bébé. Elle permettra aussi l’achat de vêtements neufs pour remplacer ceux perdus par les familles lors de l’incendie de leur immeuble. Les fonds seront aussi utilisés pour maintenir la préparation des bénévoles à faire face à tous types de sinistres, en les gardant engagés et formés à intervenir afin de soutenir les familles lorsqu’une catastrophe survient.
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« Tôt le matin, un vendredi du mois de janvier, ma blonde et moi avons entendu des bruits provenant de l’extérieur. Des gens souhaitaient nous alerter que du feu sortait de ma toiture. Rapidement, 12 camions de pompiers sont arrivés. L’incendie commençait à se propager dans la cuisine et a pris des proportions auxquelles je ne m’attendais pas. La Croix-Rouge est arrivée à peine quelques minutes après les pompiers. Les bénévoles nous ont mis à l’abri dans l’autobus et nous ont totalement pris en charge. Ils nous ont trouvé un hébergement à l’hôtel, nous ont fourni de l’aide alimentaire et financière pour les premiers jours. En hiver et en pleine pandémie avec couvre-feu, ils ont été là pour nous. Je tiens à les remercier de cette prise en charge humaine, de nous avoir accompagnés. C’est très important pour moi. J’étais perdu, je n’avais plus mes affaires, mon ordinateur, mes habits. C’est grâce aux bénévoles de la Croix-Rouge qu’on garde un espoir de pouvoir se reconstruire après des moments de vie qui sont extrêmement durs. »
« J’ai d’abord été envoyée à Québec pour un premier déploiement dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), puis à Trois-Rivières. Nous étions répartis dans des sections et étions attitrés à des résidents dont nous nous occupions pendant six semaines. Je leur donnais les plateaux, je ramassais les sacs qui pouvaient traîner, puis j’ai pris l’habitude de parler aux résidents. Ça a beaucoup changé leur attitude. Le moral en avait pris un sérieux coup avec la pandémie, mais notre présence a permis d’égayer leur quotidien. On voyait des sourires et même des éclats de rire. Ça m’a ouvert les yeux sur les nécessités sur place : ce sont des personnes qui ont vécu des vies entières et qui sont à présent dans des positions vulnérables. C’était toute une expérience. Nous étions là pour apporter du soutien aux résidents et nous sommes quasiment devenus indispensables pour eux. »
Lorsque Carole David a dû quitter sa maison inondée à Gatineau, elle s'est réfugiée chez son amie Lyne Michaud. Le soutien de la Croix-Rouge lui a offert un répit très apprécié.
« Pour moi, c'était l'enfer. Ma maison était inhabitable : il n'y avait plus de plancher, plus de murs. J'ai tout perdu et je ne crois pas avoir la chance de pouvoir reconstruire. La Croix-Rouge m'a aidée avec des bons d'achat pour l'épicerie, ce qui a été d'une grande aide. Lyne est très généreuse, mais ça m'a permis de faire ma part. » Grâce à l'appui de donateurs et de partenaires comme vous, Mme David a également eu droit à un soutien financier de la Croix-Rouge.
Cynthia Pilon-Potvin est bénévole à la Croix-Rouge depuis six ans. Au printemps 2017, sa résidence, comme celle de ses voisins, a été inondée. Malgré tout, elle a poursuivi son travail de bénévole pour venir en aide à sa communauté.
« Quand j'étais au centre de services pour les personnes sinistrées et que je mettais mon dossard Croix-Rouge, c'est comme si je portais un autre chapeau. J'étais là pour aider des personnes sinistrées et pour moi, c'était un moment de réconfort. Et c'était de voir la réaction de mes voisins quand ils me voyaient porter le dossard : "Tu es sinistrée toi aussi... Qu'est-ce que tu fais ici? Tu n'es pas supposée être chez toi?" Mais pour moi, c'était vraiment une fierté de pouvoir donner en retour. »
En quelques minutes, on était plus de 200 à s'être retrouvés dans la rue. On avait tout perdu. C'était l'horreur, l'enfer. On ne savait plus où on était. Heureusement, mes « anges rouges », les bénévoles de la Croix-Rouge, sont venus à notre secours. Une intervenante s'est approchée de moi et m'a dit : « Vous avez besoin d'aide. » C'est là que j'ai compris que je n'étais pas seule.
Certaines situations sont vraiment tristes... Je me souviens entre autres d’une petite fille de deux ans, pas plus. Sa famille avait tout perdu dans un incendie. L’immeuble était rasé, complètement détruit. Quand j’ai présenté un ourson à la petite, elle me l’a arraché des bras et elle ne l’a plus lâché. C’est sûr que c’est difficile. Pendant l’évaluation des besoins des sinistrés, des fois, les gens pleurent beaucoup. Il faut les écouter. On reprend doucement plus tard. Quand on les accompagne au magasin pour qu’ils s’achètent des vêtements neufs, ils se remettent parfois à pleurer. Ils se rendent compte de tout ce qu’ils ont perdu.
J’ai couru chez le voisin avec les deux enfants dans la couverture, dans mes bras. J’essayais de crier, mais j’en étais incapable. J’avais de la fumée noire qui sortait de ma bouche! J’avais de la difficulté à respirer. Mais avec l’adrénaline, tout se fait sans qu’on y pense. C’est après que je me suis mise à trembler, sans pouvoir m’arrêter. J’ai eu peur de mourir, peur de perdre mes enfants. Tout brûlait et je me sentais vidée. C’est à ce moment qu’un bénévole de la Croix-Rouge est apparu. Il a été la première personne à me demander : Comment ça va, Stéphanie? Je me suis mise à pleurer. Je sentais tellement de compassion dans sa voix.
Je me suis rendu sur les lieux d’un incendie où, selon les informations fournies lors de l’appel de mobilisation, il n’y avait qu’un seul sinistré. Quand je suis arrivé sur les lieux, j’ai trouvé le sinistré en train de faire le ménage de son cabanon, n’ayant plus d’endroit où dormir. Sa maison était une perte totale. Quand j’ai discuté avec lui pour analyser ses besoins, j’ai appris qu’il avait trouvé les pompiers chez lui en rentrant de l’hôpital où on lui avait annoncé qu’il avait le cancer. Pour moi, c’est une intervention majeure qui a marqué mon bénévolat à la Croix-Rouge.
En juillet 2013, une terrible catastrophe survient à Lac-Mégantic. Gabrielle Pharand-Rancourt est l’une des premières à intervenir sur les lieux pour soutenir sa communauté. « L’explosion s’est produite à une centaine de mètres de chez moi. Elle a eu lieu à 1 h 15 et déjà à 1 h 30, j’entreprenais des démarches auprès de la Croix-Rouge pour obtenir du renfort. » Près de trois heures plus tard, le centre d’accueil et d’information accueillait ses premiers sinistrés. « En tout premier lieu, notre rôle était de rassurer les gens, de leur dire qu’ils étaient au bon endroit et en sécurité, souligne Gabrielle. La solidarité de la communauté et de la Croix-Rouge nous a permis de passer à travers tout ça! C’était très émouvant comme intervention, puisque j’étais tout autant touchée par la tragédie que les gens qui venaient vers moi. »
Gérard et Monique habitent sur la rue Champlain, à Lac-Mégantic, à quelques mètres du chemin de fer. À leur arrivée au centre d’accueil et d’information géré par la Croix-Rouge, ils ont été accueillis par les bénévoles. Il n’a pas fallu de temps à Gérard pour constater tout le travail accompli en ces lieux : « C’était la première fois que je voyais ça. Quand on n’a jamais vécu de sinistre, on ne sait pas comme ça se passe. La Croix-Rouge, c’est toute une équipe! L’entraide qu’il y avait là-bas, c’était remarquable. Lorsqu’un bénévole sentait que ça n’allait pas, il venait vers nous. Vous savez, des fois, juste de parler, ça fait du bien. »
Quand je pense à tout ce que la Croix-Rouge a fait pour nous, je me sens un peu comme dans l’émission Donnez au suivant. Je me rappelle quand nous sommes arrivés à l’hôtel. Je n’avais plus aucun repère, j’étais à bout de force. C’est seulement lorsqu’une bénévole de la Croix-Rouge m’a prise dans ses bras que j’ai repris le contrôle sur moi. Encore aujourd’hui, quand je ferme les yeux, je vois le tendre sourire de cette femme.
Lors des inondations, M. Morand a été hébergé par la Croix-Rouge pendant 62 jours. « L’attitude des gens de la Croix-Rouge a été impeccable. Au fil des jours, ils m’ont fourni non seulement ce dont j’avais besoin pendant que notre région était évacuée mais ils m’ont aussi soutenu moralement. C’est souvent ce qui donne du courage et permet de ne pas se laisser abattre. Ce sont des guérisseurs de moral brisé!
Infirmier de profession, Daniel Boucher a enseigné les premiers soins et œuvré en tant que secouriste bénévole de la Croix-Rouge. Une quinzaine d’années plus tard, en avril 2011, c’est à son tour de recevoir de l’aide à la suite d’un incendie. « La Croix-Rouge est un peu comme un vieil ami qu’on a négligé pendant des années. On est gêné de l’appeler lorsqu’on a besoin de lui, mais il est là pour nous aider, sans rien demander en retour. »
Avant d’être bénévole, Denis connaissait la Croix-Rouge pour ses activités à l’international. Il a compris l’importance de la Croix-Rouge au Québec lors de sa première intervention : « L’équipe s’est rendue sur les lieux d’un incendie. Les sinistrés étaient sortis en bas et en tenue de nuit. Même si on voit des images à la télé, on ne comprend pas à quel point les gens sont démunis et déstabilisés. L’importance du réconfort offert par les bénévoles m’a frappé. Ça donnait tout son sens à l’intervention. »
En août 2013, la maison de la famille Guay-Bourbonnais est déclarée perte totale à la suite d’un violent incendie. « Je ne voulais pas d’aide. Dans ma tête, je n’étais pas sinistrée », se rappelle Caroline, la mère de famille. Et pourtant, dans le chaos, deux bénévoles de la Croix-Rouge sont allés vers elle : « Vous êtes sinistrée. Vous avez le droit de recevoir de l’aide vous aussi. » Pour Caroline, cette rencontre avec les bénévoles de la Croix-Rouge a été le moment le plus réconfortant de la journée. « Ça nous a permis de retomber un peu sur nos pieds. »